Chapitre 2 – La route, l’école et les carnets : apprendre autrement

Chapitre 2 – La route, l’école et les carnets : apprendre autrement

🎶 Pour une immersion totale, lancez cette musique pendant votre lecture et laissez-vous emporter dans notre univers -Experience – Ludovico Einaudi

Il y a des matins qui commencent par le son d’une sonnerie d’école. Et puis il y a les nôtres, qui ont souvent démarré avec le bruit du vent dans les arbres, le clapotis de l’eau contre la coque d’un ferry, ou la douce agitation d’un marché à l’aube.

Quand nous avons décidé de partir, une question nous a immédiatement traversé l’esprit : comment allons-nous éduquer Basile et Billie sur la route ? Ils avaient 9 et 4 ans au moment du départ, et nous savions que leur apprentissage ne ressemblerait à aucun autre.

L’école qui tient dans un carnet

Nous avons emporté quelques manuels, téléchargé des ressources en ligne, et organisé des sessions de travail dans le camping-car. Mais très vite, nous avons compris que le monde lui-même serait leur plus grand professeur. Les leçons ne se donnaient pas entre quatre murs, elles se vivaient.

Basile a appris les mathématiques en convertissant les devises entre la Grande Bretagne et le Canada. Billie a découvert l’histoire en courant sur les ruines d’un château Italien, émerveillée par la grandeur du passé. Et pour la première fois, nous avons réalisé que tout était une opportunité d’apprentissage.

Chaque matin, nous avions un rituel : ouvrir nos carnets.

Basile s’amusait à noter les kilomètres parcourus et calculer le temps qu’il nous restait avant la prochaine étape. Billie, du haut de ses 4 ans, remplissait les pages de petits dessins, comme un journal illustré de nos aventures. Baptiste et moi, de notre côté, alternions entre organisation et souvenirs, notant à la fois l’essentiel à faire et l’essentiel à ne pas oublier.

Les carnets, nos cahiers d’apprentissage

Très vite, nos carnets et crayons de couleurs sont devenus bien plus que de simples outils à bord de notre maison roulante. Ils étaient nos cahiers d’école, nos albums souvenirs, nos livres d’exploration.

Basile y notait les expressions anglaises qu’il apprenait en discutant avec d’autres enfants sur les aires de camping-car. Billie y collait des feuilles ramassées dans la forêt et nous racontait leurs formes avec une imagination débordante. Nous avons appris à écrire pour comprendre, à coucher sur papier des émotions qui n’auraient pas trouvé les mots autrement.

Nous avons aussi découvert quelque chose d’essentiel : écrire, c’est donner de la valeur à ce que l’on vit.

Un apprentissage libre et sensoriel

Chaque jour apportait son lot de nouvelles découvertes. Nous avons appris la géographie en traversant les montagnes des Alpes, la biologie en observant les pélicans sur Key West, la patience en réparant une fuite sous le camping-car sous une pluie battante en Belgique.

Ce qui nous a le plus frappés, c’est à quel point nos enfants retenaient mieux les choses lorsqu’ils les vivaient.

Et toujours, il y avait ce carnet, compagnon silencieux mais essentiel. Il était devenu leur premier outil d’apprentissage, avec les livres et avant les exercices.

Et si l’école était partout ?

Nous pensions que nous devrions compenser l’absence de salle de classe. Finalement, nous avons découvert que l’école n’a jamais été un lieu fixe, mais un état d’esprit.

Basile et Billie ont appris à leur rythme, en fonction des lieux, des rencontres et de leurs propres curiosités. Nous avons vu leurs esprits s’ouvrir, leur confiance en eux grandir, et surtout, nous avons compris qu’ils n’étaient pas les seuls à apprendre : nous aussi, nous étions en pleine éducation.

Éducation à la patience, à la flexibilité, à l’adaptation. Et aux plaisirs simples : prendre le temps d’écrire, de ressentir, de capturer un instant dans un carnet avant qu’il ne disparaisse.

Le début d’une évidence

Nous n’en avions pas encore conscience, mais ces carnets et stylos allaient façonner notre avenir. L’habitude de les ouvrir chaque jour, d’y raconter le quotidien, d’en faire nos outils de mémoire et de transmission, allait bientôt devenir bien plus qu’un simple réflexe : une passion, puis un projet.

Et vous, quel est le premier souvenir que vous aimeriez conserver dans un carnet ?

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